De l’art thérapie dans les écoles avec la cie Dounya
Catastrophe, cataclysme, effondrement… Ces motifs servis à toutes les sauces depuis quelques années sont au cœur de Room With a View, spectacle créé par le compositeur électro Erwan Castex, alias Rone, en complicité avec le collectif (La)Horde et le Ballet national de Marseille. Ainsi que le revers sombre et romantique qui va avec : l’attrait du désastre, la fascination des ruines, l’excitation de la perte et de la fin. En trait d’union ? La fureur juvénile de dix-huit danseurs tente de tenir les morceaux de ce show techno efficace et consensuel, qui n’apporte rien de bien nouveau.
Programmée du 5 au 14 mars 2020, au Théâtre du Châtelet, à Paris, cette production, qui a soulevé le public, a été stoppée par la crise sanitaire après quelques représentations. Elle repart en tournée : elle est à l’affiche les 13 et 14 juin des Nuits de Fourvière. Filmée en décembre 2020 par Josselin Carré et Celidja Pornon, dont les caméras fondent sur la scène au plus près de l’action, la pièce est visible le 29 mai, sur France 4.
A l’origine de ce spectacle : une commande de Ruth Mackenzie,

A l’origine de ce spectacle, une commande de Ruth Mackenzie, directrice du Châtelet, à Rone, figure de la scène électronique. Le musicien demande à (La)Horde, composée de Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel, d’occuper le plateau avec lui. Et quel plateau ! Le décor somptueux de Julien Peissel en met plein la vue. Un glacier-bunker (une carrière de marbre en réalité) se dresse, parfait pour une rave. Des morceaux sont en déséquilibre, des gravats s’amoncellent. Un trou, comme un refuge dans la paroi, abrite la fête sous les décombres. Des couples font de la varappe au bord du vertige. Dommage que ce bloc souverain reste à l’état d’image, sans servir en profondeur le propos.
On retrouve le penchant à la citation de (La)Horde dans certaines tendances chorégraphiques : clubbing, slow motion, ronde faussement traditionnelle, transe, mouvements de jet de pierre, emblématiques de toutes les révolutions récentes… Dans ce contexte, des portés acrobatiques, plus proches du cirque, surprennent par les projections de corps arc-boutés et renversés. Mais chaque séquence semble déracinée en dépit du déchaînement des interprètes, tandis que la techno de Rone colmate l’absence de dramaturgie en levant la tempête de la fête.
“Le décor somptueux de Julien Peissel en met plein la vue !”

Catastrophe, cataclysme, effondrement… Ces motifs servis à toutes les sauces depuis quelques années sont au cœur de Room With a View, spectacle créé par le compositeur électro Erwan Castex, alias Rone, en complicité avec le collectif (La)Horde et le Ballet national de Marseille. Ainsi que le revers sombre et romantique qui va avec : l’attrait du désastre, la fascination des ruines, l’excitation de la perte et de la fin. En trait d’union ? La fureur juvénile de dix-huit danseurs tente de tenir les morceaux de ce show techno efficace et consensuel, qui n’apporte rien de bien nouveau.
Programmée du 5 au 14 mars 2020, au Théâtre du Châtelet, à Paris, cette production, qui a soulevé le public, a été stoppée par la crise sanitaire après quelques représentations. Elle repart en tournée : elle est à l’affiche les 13 et 14 juin des Nuits de Fourvière. Filmée en décembre 2020 par Josselin Carré et Celidja Pornon, dont les caméras fondent sur la scène au plus près de l’action, la pièce est visible le 29 mai, sur France 4.
Ainsi que le revers sombre et romantique qui va avec : l’attrait du désastre, la fascination des ruines, l’excitation de la perte et de la fin. En trait d’union ? La fureur juvénile de dix-huit danseurs tente de tenir les morceaux de ce show techno efficace et consensuel, qui n’apporte rien de bien nouveau.
John Smith, Responsable de tournée
A l’origine de ce spectacle, une commande de Ruth Mackenzie, directrice du Châtelet, à Rone, figure de la scène électronique. Le musicien demande à (La)Horde, composée de Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel, d’occuper le plateau avec lui. Et quel plateau ! Le décor somptueux de Julien Peissel en met plein la vue. Un glacier-bunker (une carrière de marbre en réalité) se dresse, parfait pour une rave. Des morceaux sont en déséquilibre, des gravats s’amoncellent. Un trou, comme un refuge dans la paroi, abrite la fête sous les décombres. Des couples font de la varappe au bord du vertige. Dommage que ce bloc souverain reste à l’état d’image, sans servir en profondeur le propos.
SLIDER
On retrouve le penchant à la citation de (La)Horde dans certaines tendances chorégraphiques : clubbing, slow motion, ronde faussement traditionnelle, transe, mouvements de jet de pierre, emblématiques de toutes les révolutions récentes… Dans ce contexte, des portés acrobatiques, plus proches du cirque, surprennent par les projections de corps arc-boutés et renversés. Mais chaque séquence semble déracinée en dépit du déchaînement des interprètes, tandis que la techno de Rone colmate l’absence de dramaturgie en levant la tempête de la fête.